La présence des cytostatiques dans le Saint-Laurent : devons-nous s’en inquiéter ?
- Catégories :
- Contaminants
- Qualité de l’eau
Aussi appelé cytostatiques, les médicaments administrés dans le cadre d’une chimiothérapie sont en fait des substances ayant la propriété de bloquer la synthèse, le fonctionnement ou la multiplication cellulaires. En conséquence, tout organisme en croissance peut être affecté par leur présence dans l’environnement. Mais comment peuvent-ils se trouver dans les milieux aquatiques, incluant le fleuve Saint-Laurent?
Suite à la consommation de ces médicaments par les patients, ces substances sont rejetées par l’organisme, faisant en sorte qu'elles peuvent atteindre les eaux usées municipales et, ultimement, l’environnement. Ce faisant, il y a une présence potentielle de ces médicaments dans les eaux qui voyagent jusqu’au Saint-Laurent.
Déterminés à évaluer le niveau de toxicité de ces substances sur les organismes aquatiques, des scientifiques ont procédé à l’analyse de cinq cytostatiques sur des larves de poissons, à des concentrations environnementales ou légèrement supérieures à celles-ci. L’étude menée dans l’évaluation des effets des cytostatiques sur les poissons ( en anglais seulement) laisse présager que ces substances ne sont pas embryotoxiques, en plus de n'induire aucune différence significative sur la mortalité, le temps d'éclosion, la longueur, le rythme cardiaque et la présence de malformations chez les embryons (article disponible en anglais seulement).
Précisons que des travaux complémentaires évaluant d'autres paramètres d'effets, tels que les changements comportementaux, le succès reproductif et les effets transgénérationnels, pourraient être réalisées dans le cadre de la poursuite du projet dans le présent plan d'action.