Qualité de l'eau
L’amélioration de la qualité de l’eau passe par une prise en charge de la pollution ponctuelle ou diffuse, qu’il s’agisse de contamination bactériologique et chimique, de la présence de facteurs modifiant l’intégrité physique des milieux, de sites contaminés ou de l’apparition de nouveaux contaminants.
Quatre orientations guident le travail des gouvernements du Canada et du Québec pour faire la lumière sur les sources ponctuelles de contamination des eaux du Saint-Laurent de manière à favoriser une réduction de la pollution de l’eau :
- Réduire les sources agricoles de pollution diffuse
- Améliorer les outils de gestion des sédiments contaminés
- Évaluer la présence et les effets des contaminants émergents et des substances toxiques sur l'écosystème
- Documenter les apports fluviaux à l'estuaire du Saint-Laurent
Chacune de ces orientations est accompagnée d’objectifs et de projets spécifiques.
Des projets pour améliorer la qualité de l’eau
Les sources ponctuelles de contamination des eaux du Saint-Laurent sont localisées et assez bien caractérisées. Toutefois, la pollution diffuse et ses effets sur la santé humaine sont présentement moins connus. Les nutriments en provenance du milieu agricole et des apports atmosphériques, de même que de nouveaux contaminants liés aux rejets d’eaux usées et à la remise en suspension de sédiments contaminés constituent des exemples de pollution diffuse.
En plus des actions entreprises par les gouvernements, les organismes non gouvernementaux et sans but lucratif sont invités à passer à l’action en présentant un projet soutenu par leur communauté dans le cadre du Programme Interactions Communautaires.
Orientation 1 : Réduire les sources agricoles de pollution diffuse
Les sources ponctuelles de contamination des eaux du Saint-Laurent, telles que les effluents municipaux et industriels, sont assez bien caractérisées et localisées. En revanche, l'apport de nutriments et de divers contaminants en provenance du milieu agricole cause une pollution diffuse qui est à la source de problèmes d’eutrophisation et de contamination des eaux du Saint-Laurent. La recherche de nouvelles solutions pour réduire les sources et les impacts de pollution diffuse est nécessaire.
Orientation 2 : Améliorer les outils de gestion des sédiments contaminés
Les sédiments contaminés au fond des eaux du Saint-Laurent, héritage lointain ou récent des activités industrielles, représentent un risque pour la santé humaine et pour l’écosystème lorsqu’ils sont remis en suspension. En se basant sur l'acquisition de nouvelles connaissances scientifiques, les gouvernements doivent mettre à jour régulièrement leurs outils de gestion des sédiments contaminés, afin de réduire les risques liés à la contamination.
Orientation 3 : Évaluer la présence et les effets des contaminants émergents et des substances toxiques sur l'écosystème
La présence croissante de contaminants émergents liés aux rejets d’eaux usées et des eaux de ruissellement urbaines et agricoles ont des effets encore inconnus sur l’environnement et sur la santé humaine. Le devenir de ces substances toxiques et de leurs produits de dégradation dans le fleuve est encore méconnu et la complexité des interactions entre ces substances et les charges bactériologiques associées à ces rejets soulèvent plusieurs questions sur les risques de toxicité dans les écosystèmes aquatiques.
Orientation 4 : Documenter les apports fluviaux à l'estuaire du Saint-Laurent
Les apports fluviaux accrus en carbone organique et en éléments nutritifs associés aux activités anthropiques peuvent entraîner un phénomène d’eutrophisation dans les estuaires et les zones côtières. Cette eutrophisation peut engendrer la prolifération d'algues toxiques ou nuisibles ainsi que le développement de zones hypoxiques et acidifiées pouvant menacer la santé du Saint-Laurent. Les participants conviennent de mieux comprendre et d’évaluer la contribution des apports fluviaux sur l’hypoxie, l’acidification et l’apparition d’algues toxiques dans l’estuaire.