Gestion durable des espèces aquatiques faisant l’objet de pêcheries

Les connaissances acquises au cours de la programmation 2016-2021 ont permis d’accroître la pêche sportive au bar rayé de la population du sud du golfe du Saint-Laurent, en Gaspésie et dans les secteurs de la Côte-Nord et du Bas-Saint-Laurent. Considérant l’engouement indéniable pour cette activité, ce projet vise, entre autres, à poursuivre le développement de la pêche sportive au bar rayé dans le Saint-Laurent.

La population de bar rayé du Saint-Laurent montre des signes encourageants de rétablissement. Toutefois, les efforts d’acquisition de connaissances doivent être maintenus pour déterminer si l’espèce a pleinement réintégré son écosystème et a le potentiel pour soutenir une pêche sportive. Le projet a également pour objectif de poursuivre l’atteinte des cibles de rétablissement pour la population du bar rayé du fleuve. Pour ce faire, les suivis permettant de quantifier l’état des populations et le niveau d’exploitation seront maintenus.

Les données recueillies pour ce projet pourront servir de références pour d’éventuelles comparaisons, modélisations et projections en lien avec les conséquences des changements climatiques.

Depuis 2011, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec et Pêches et Océans Canada ont établi un réseau de récepteurs acoustiques à stations fixes pour suivre l’utilisation du Saint-Laurent que font plusieurs espèces de poissons, en particulier l’anguille d’Amérique, le bar rayé et le saumon atlantique. Entre 2016 et 2021, des espèces en péril, de même que des espèces d’intérêt pour la pêche sportive et commerciale, ont été ajoutées aux suivis : le maskinongé, les esturgeons jaunes et noirs, le chevalier cuivré, l’omble de fontaine anadrome, le thon rouge et la morue, entre autres.

Le projet a notamment pour objectif de maintenir ce réseau afin d’assurer une connaissance fine de l’utilisation du territoire par les espèces d’intérêt et de partager l’information entre les organisations pour adapter les mesures de gestion en conséquence. Le projet vise aussi à assurer une utilisation durable des ressources en poissons, de la biodiversité et des habitats aquatiques du Saint-Laurent.

À long terme, ce réseau permettrait également de déceler des changements dans l’utilisation des habitats du Saint-Laurent, en réponse aux changements climatiques et environnementaux.

L’éperlan arc-en-ciel du Saguenay fait l’objet d’une pêche récréative hivernale qui génère d’importantes retombées économiques, en plus de contribuer, par son rôle écologique, au maintien de la biodiversité du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Malgré son importance, les connaissances sur l’éperlan arc-en-ciel du Saguenay sont fragmentaires. Il n’existe aucun indicateur pour juger de l’état de la population, malgré les pressions liées aux activités humaines potentielles qu’elle pourrait subir.

Le projet a pour objectif de concevoir et de mettre en œuvre un suivi du recrutement de l’éperlan sur la rivière et le fjord du Saguenay. Les résultats du suivi seront mis en relation avec différents facteurs abiotiques qui peuvent influencer le recrutement. Des liens seront aussi faits avec les succès de la pêche récréative hivernale à l’éperlan, les succès de la pêche récréative à l’omble de fontaine anadrome et avec les suivis de l’abondance des montaisons d’ombles de fontaine anadromes reproducteurs d’au moins deux rivières qui se déversent dans le Saguenay. À long terme, ces données permettront d’améliorer la gestion de la pêche à l’éperlan et à l’omble de fontaine.

Le projet vise à concevoir et mettre en œuvre un suivi de l’exploitation de l’omble de fontaine anadrome et sur la rivière et le fjord du Saguenay. Ce suivi sera mis en relation avec les succès de la pêche récréative hivernale aux espèces marines, les résultats de l’indice du recrutement de l’éperlan, les succès de la pêche récréative estivale à l’omble de fontaine anadrome et les suivis de l’abondance des montaisons d’ombles de fontaine anadromes reproducteurs de deux rivières qui se déversent dans le Saguenay. À long terme, les données permettront d’améliorer la gestion de la pêche à l’omble de fontaine anadrome et aux espèces marines.

Les suivis réalisés dans le cadre du projet pourront également servir de base afin d’évaluer s’il y a des changements dans les dates de migrations, les périodes de reproduction des espèces, en lien avec les changements climatiques. Les données produites permettront aussi une évaluation des conséquences potentielles des changements de température sur la survie et les conditions de remise à l’eau.

Le fleuve offre des possibilités exceptionnelles aux citoyens qui désirent s’initier à la pêche sportive ou renouer avec ce loisir après une période d’inactivité. Ce projet regroupe des initiatives visant le développement et la mise en valeur de la pêche sportive sur le Saint-Laurent. Le bar rayé est l’espèce qui présente le plus grand potentiel de développement pour la pêche sportive au cours des prochaines années. À titre d’exemple, la nouvelle présence du bar rayé au sud de la Gaspésie offre la possibilité de développer une pêcherie sportive dans cette région du Québec. De plus, à la suite du succès du programme de réintroduction de la population de bar rayé de l’estuaire du Saint-Laurent, il est nécessaire de définir à moyen terme les conditions requises pour l’ouverture de l’exploitation sportive de cette espèce.

Le suivi de l’évolution de la pêche sportive au bar rayé a permis d’évaluer l’impact sur la population et d’en élargir l’accès en Gaspésie. Le projet a également mené à la publication de plusieurs articles scientifiques :

Vanalderweireldt, L., Winkler, G., Mingelbier, M., Sirois, P. 2019a. Early growth, mortality, and partial migration of striped bass (Morone saxatilis) larvae and juveniles in the St. Lawrence estuary, Canada. ICES Journal of Marine Science 76(7): 2235–2246 https://doi.org/10.1093/icesjms/fsz116 (En anglais seulement)

Vanalderweireldt, L., Winkler, G., Mingelbier, M., Sirois, P. 2019b. Feeding ecology of early life stages of striped bass (Morone saxatilis) along an estuarine salinity-turbidity gradient, St. Lawrence Estuary, Canada. Journal of Plankton Research 41(4): 507–520 https://doi.org/10.1093/plankt/fbz031 (En anglais seulement)

Vanalderweireldt, L., Winkler, G., Forget-Lacoursière, E.-L., Mingelbier, M., Sirois, P. 2020. Habitat use by early life stages of the re-established striped bass and conspecific fish species along the St. Lawrence estuary. Estuarine, Coastal and Shelf Science vol. 237 doi.org/10.1016/j.ecss.2020.106696  (En anglais seulement)

Ce projet vise à inventorier toutes les bases de données existantes sur les stocks marins, diadromes et d’eau douce, sur les habitats marins et d’eau douce, sur les activités de même que sur les données liées aux espèces aquatiques faisant l’objet de pêcheries en eau marine et en eau douce. L’objectif de l’initiative est d’améliorer la transparence de l’information scientifique qui sert de base aux décisions en matière de gestion des espèces aquatiques faisant l’objet de pêcheries.

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Ce projet vise à faire en sorte que les intervenants du gouvernement du Canada et du Québec qui sont responsables de la gestion des espèces aquatiques faisant l’objet de pêcheries puissent partager leur expertise entre eux et avec les spécialistes du domaine universitaire et des centres de recherche.

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Ce projet vise à mettre sur pied un réseau qui favorisera les échanges entre les acteurs du domaine des espèces aquatiques faisant l’objet de pêcheries, notamment sur des enjeux tels que l’écocertification, la traçabilité, la rationalisation de l’industrie, la mise en marché des produits, la pêche durable et les outils de conservation de la ressource. Cette initiative soutiendra l’exploitation durable des espèces aquatiques faisant l’objet de pêcheries en favorisant la convergence des différents objectifs et visions.

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