Les acteurs du Plan d’action Saint-Laurent
Le Plan d’action Saint-Laurent est un partenariat efficace qui permet aux gouvernements d’harmoniser leurs mesures de protection, de concertation et de mise en valeur du Saint-Laurent, pour le bien de tous. Grâce à des investissements de plus de 716 millions de dollars et à la mise en commun de l’expertise de spécialistes provenant de nombreux partenaires gouvernementaux, le Plan d’action Saint-Laurent permet de réaliser des progrès importants en faveur du développement durable du Saint-Laurent.
Les principes d’application suivants guident cette approche de concertation entre les ministères et les agences du gouvernement du Canada et du gouvernement du Québec :
- Coopération intergouvernementale
- Coordination et complémentarité des politiques publiques
- Développement et diffusion des connaissances
- Saine gestion des fonds publics
Ministères et agences signataires
Le Plan d’action Saint-Laurent 2011-2026 est fondé sur la mise en commun des efforts et des ressources de divers ministères et agences du gouvernement du Canada et du gouvernement du Québec. Il vise à mettre en œuvre des projets à valeur ajoutée et à atteindre des résultats collectifs.
Tables de concertations régionales
Permanentes et autonomes, les Tables de concertation régionales ont pour mission de permettre aux différents intervenants régionaux concernés par la gestion des ressources et des usages de leur portion du Saint-Laurent de planifier et d’harmoniser leurs actions afin de contribuer à la gestion intégrée du Saint-Laurent.
La Table de concertation régionale vise, pour un territoire donné, à :
- favoriser la concertation entre les intervenants régionaux concernés par les enjeux du Saint-Laurent ;
- contribuer au développement, à l’adoption, à la mise en œuvre et au suivi d’un plan de gestion intégrée régional (PGIR), avec la collaboration des divers acteurs intéressés, notamment les comités Zones d’interventions prioritaires (ZIP).
La gestion intégrée du Saint-Laurent ne prévoit pas la création de nouveaux organismes. La coordination et l’animation des Tables de concertation régionales seront confiées par le gouvernement du Québec, en collaboration avec des intervenants régionaux, à un organisme régional apte à prendre en charge ce mandat. Ces organismes auront pour mandats d’assurer une représentation juste des intérêts des intervenants concernés et de coordonner les travaux de la Table.
Les comités ZIP : des collaborateurs importants
Sous la responsabilité de la Table de concertation régionale, les comités Zones d’intervention prioritaire (ZIP) sont mandatés pour coordonner l’élaboration et la rédaction du PGIR qu’ils contribuent à mettre en œuvre. Toutefois, dans les régions de Montréal et de Québec, les comités ZIP sont invités à participer à la Table de concertation régionale et se verront confier des mandats à déterminer avec cette dernière. Dans les secteurs où les Tables de concertation régionales ne seront pas encore mises sur pied, les comités ZIP poursuivront leurs activités de concertation, afin de préparer le milieu à l’instauration éventuelle de la Table de concertation régionale.
Les acteurs de la gestion intégrée du Saint-Laurent
Cette section ne se veut pas une description exhaustive du rôle des participants à la gestion intégrée du Saint-Laurent. Elle présente plutôt les principales catégories d’acteurs qui y prennent part.
Gouvernement du Québec
Ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs
Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles
Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation
Ministère des Transports
Ministère de la Sécurité publique
Ministère du Tourisme
Société des établissements de plein air du Québec
Société des traversiers du Québec
Milieu municipal
En vertu de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, les municipalités régionales de comté (MRC) et les communautés métropolitaines doivent, à des fins de protection environnementale et de sécurité publique, déterminer des zones de contraintes pour les rives et le littoral de tous les lacs et cours d’eau ainsi que pour les plaines inondables.
Éducation et recherche
Ce secteur, incluant, entre autres, les commissions scolaires, les écoles primaires et secondaires, les cégeps et les universités, contribue à enrichir le savoir et la culture par la recherche et le développement, et ce, dans divers domaines sociaux, environnementaux, économiques ou autres. Il assure la prise en compte de ces avancées dans la formation et dans le milieu ainsi que leur rayonnement à l’échelle locale, nationale et internationale. De même, les acteurs de la recherche et de l’éducation servent les collectivités en diffusant leurs expertises aux partenaires des différents milieux, contribuant ainsi à l’innovation intellectuelle, scientifique, culturelle, technologique et sociale.
Organismes sans but lucratif
Les nombreux organismes sans but lucratif concernés ou intéressés par le Saint-Laurent travaillent principalement dans les domaines communautaire et récréatif et en lien avec l’éducation et l’environnement.
Organismes et structures de concertation
Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques s’associe à différentes organisations afin de mettre en œuvre la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) au Québec. Ces organismes ont pour mission de favoriser, pour la zone sous leur responsabilité, la concertation des divers intervenants concernés par la gestion et l’utilisation des ressources en eau et l’harmonisation de leurs actions. Ainsi, les organismes de bassins versants (OBV) se partagent le territoire couvrant les tributaires du Saint-Laurent, lequel est découpé en 40 zones de gestion intégrée de l’eau par bassin versant. La gestion intégrée du Saint-Laurent (GISL), quant à elle, se réalise par la mise en place progressive de 12 tables de concertation régionales (TCR) se partageant autant de zones de GISL couvrant l’ensemble du Saint-Laurent.
Les OBV et les TCR contribuent à l’élaboration, à l’adoption, à la mise en œuvre et au suivi d’un plan directeur de l’eau ou d’un plan de gestion intégrée régional (PGIR) représentatif des intérêts et des priorités d’actions du milieu.
Notons que les comités Zones d’intervention prioritaire (ZIP), qui sont des mécanismes régionaux de concertation et d’action, sont aussi présents sur le territoire. Ils ont pour mandat de regrouper les principaux usagers du Saint-Laurent sur leur territoire et de favoriser leur concertation en vue de résoudre les problèmes locaux et régionaux touchant aux écosystèmes du Saint-Laurent et à leurs usages. Dans le contexte de la GISL, les comités ZIP seront, en raison de leur expertise, des partenaires importants dans le cadre de la mise en place et des travaux des TCR.
Premières Nations
Les Mohawks, les Abénakis, les Hurons-Wendat, les Malécites, les Micmacs et les Innus forment les Premières Nations du Saint-Laurent. Dix-huit communautés autochtones appartenant à ces nations sont implantées le long du Saint-Laurent. Depuis des siècles, ces dernières fréquentent et utilisent les rives et les ressources du Saint-Laurent, de sorte qu’elles ont acquis à son égard des connaissances uniques. Pour ces communautés, le Saint-Laurent, ses ressources et les usages qu’elles en font, sont indissociables de leur mode de vie traditionnel, à la base de leur identité et de leur culture. Encore aujourd’hui, le Saint-Laurent occupe une place privilégiée dans les activités et le développement de ces communautés.
Secteur privé
Les exploitants ou usagers industriels du Saint-Laurent sont actifs, entre autres, dans les secteurs de la navigation, de la pêche commerciale, de l’aquaculture, de l’énergie, du tourisme, de l’agriculture et de la foresterie. Leur activité économique dépend de l’usage qu’ils font du Saint-Laurent et de ses ressources.