Faits saillants 2024

Contamination de l’eau par les toxiques

Pour la contamination de l’eau du fleuve par les toxiques, on note un état « bon », qui n’a pas changé depuis 2004. Bien que les différents toxiques analysés soient détectés dans la majorité des échantillons du fleuve, aucun ne dépasse les seuils nuisibles pour la protection de la vie aquatique.

Pour le suivi des pesticides dans le lac Saint-Pierre¹, l’état de l’indicateur est jugé « intermédiaire ». Bien que moins fréquents comparativement aux pesticides mesurés depuis 2014-2015, plusieurs pesticides sont encore détectés dans les échantillons et quelques-uns dépassent même les seuils nuisibles pour la protection de la vie aquatique.

La salubrité des sites potentiels de baignade en eau douce du fleuve¹ présente un état « intermédiaire », montrant peu de changement depuis le début du suivi en 2003. Environ la moitié des sites présentent de manière constante une qualité bactériologique de l’eau jugée acceptable.

L’état des processus océanographiques : oxygène dissous et acidité² est jugé « intermédiaire-mauvais ». Il poursuit ainsi la dégradation amorcée depuis les années 1930. La saturation en oxygène et le pH ont atteint leur plus bas niveau jamais enregistré.

L’état des processus océanographiques : température de l’eau et glace de mer² est jugé « mauvais ». Depuis 2015, les couches d’eaux profondes de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent atteignent des niveaux de température records, du jamais vu depuis 1915.

Depuis 2018, l’état de salubrité des eaux coquillières demeure « intermédiaire-bon ». Les eaux coquillères des Îles-de-la-Madeleine et de la Basse-Côte-Nord sont d’excellente qualité, contrairement à celles de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent, dont la mauvaise
qualité restreint la cueillette de mollusques.

Communautés phytoplanctoniques

Les communautés phytoplanctoniques dans l’estuaire maritime et le golfe du Saint-Laurent présentent un état « intermédiaire-bon », avec une légère détérioration depuis 2010. Les floraisons phytoplanctoniques printanières sont plus hâtives et la biomasse est supérieure aux valeurs normales.

Pour la période 2018-2022, l’état des communautés zooplanctoniques de l’estuaire maritime et du golfe est jugé « intermédiaire ». La faible biomasse combinée à la diminution de la taille des communautés a une incidence sur la chaîne alimentaire. Le zooplancton
représente une ressource alimentaire pour plusieurs
espèces, dont certaines ont une valeur commerciale.

Le suivi des algues toxiques dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent indique un état « intermédiaire-bon », avec une légère détérioration depuis 2010. On note des changements dans la fréquence et l’intensité des floraisons d’Alexandrium et de Pseudo-nitzschia par rapport aux données historiques.

L’état de la population du bar rayé est jugé « intermédiaire-bon ». Vingt ans après le début du programme de réintroduction de cette espèce, le bar rayé du fleuve Saint-Laurent semble poursuivre son rétablissement. Les jeunes survivent, croissent, et
plusieurs atteignent l’âge de la reproduction.

L’état de santé des communautés de poissons en eaux douces et saumâtres demeure « intermédiaire ». Cependant, les états et les tendances sont variables en fonction des espèces et des secteurs. La présence d’espèces envahissantes, la détérioration des habitats
aquatiques et la mauvaise qualité de l’eau font partie
des facteurs qui expliquent le déclin de certaines
populations.

Parmi les populations d’oiseaux marins, les populations de guillemots marmettes et de petits pingouins se portent bien et demeurent stables. La condition du macareux moine s’améliore, tandis que la population fragile de la sterne caspienne poursuit sa timide réapparition. En revanche, la population de goélands argentés continue son déclin. L’état de cet indicateur est jugé « intermédiaire ».

L’indicateur relatif aux milieux humides¹ est jugé « intermédiaire », avec une tendance à la détérioration depuis 1990. L’activité agricole, les fluctuations des niveaux d’eau et la présence d’espèces végétales exotiques envahissantes constituent les principales pressions exercées sur les milieux humides.

Les espèces végétales exotiques envahissantes présentent un état « intermédiaire », alors que 87 % des sites étudiés sont touchés par au moins une des espèces suivies. L’alpiste roseau, le roseau commun et la salicaire commune sont les espèces qui contribuent le plus à l’envahissement des milieux humides du Saint-Laurent.

Bien que certains indicateurs de l’état de la population du béluga se soient améliorés, son état est jugé « intermédiaire-mauvais » et demeure préoccupant. Une mortalité accrue des femelles adultes et des nouveau-nés persiste depuis 2010.

La population du fou de Bassan présente un état « Intermédiaire-mauvais ». En 2022, moins de couples nicheurs ont été dénombrés et le succès de reproduction demeure faible et variable. En revanche, aucune contamination préoccupante n’a été détectée dans les œufs.

Les contaminants mesurés dans les oeufs du grand héron ont tous diminué comparativement aux données historiques, et ce, à tous les sites. De plus, les valeurs mesurées en 2022 étaient généralement inférieures aux critères établis. L’état de cette espèce est jugé « bon ».