Aménager des cours d’eau dans le littoral en plaine inondable du lac Saint-Pierre
Contexte et description du projet
Ce projet vise à améliorer l’habitat du poisson dans la plaine inondable du lac Saint-Pierre, ou plutôt à continuer de l’améliorer puisque, depuis 2003, huit hectares d’habitat ont déjà été restaurés, dans une approche soucieuse de la cohabitation agriculture-faune.
Bassin d’eau douce situé le plus en aval du Saint-Laurent, le lac Saint-Pierre inclut la plus grande plaine inondable du Québec. Au moins la moitié des 78 espèces de poissons du lac s’y reproduisent ou s’y alimentent dans les eaux calmes de la crue printanière. Or, une portion importante de ce littoral, utilisée à des fins agricoles, a été convertie en grandes cultures qui laissent peu de substrat végétal pouvant servir d’habitat au poisson durant la crue, tout en accentuant l’érosion. On veut donc poursuivre le projet amorcé en 2003 en restaurant des zones à haut potentiel d’habitat et à plus faible potentiel agricole. Pour ce faire, il faudra d’abord circonscrire ces zones par modélisation. Une attention particulière continuera d’être portée aux aires de reproduction de la perchaude, l’espèce emblématique du lac Saint-Pierre, dont la situation depuis 20 ans s’est détériorée au point où il a fallu instaurer un moratoire sur son exploitation.
Résultats
Dans le cadre de ce projet, 13 cours d’eau ont été aménagés autour du lac Saint-Pierre depuis 2003 afin d’améliorer l’habitat du poisson. En raison de l’état précaire de la population de perchaude du lac Saint-Pierre, les besoins de cette espèce indicatrice en termes d’habitats ont été utilisés pour identifier des zones prioritaires de restauration. Des ententes de conservation ont été conclues avec 89 propriétaires agricoles pour réduire les pressions des activités agricoles sur les habitats. Un article scientifique [1] récemment publié dans Le Naturaliste canadien fait état de la situation de la population de perchaude du lac Saint-Pierre. Selon cet article, pour que la perchaude se rétablisse, elle doit évoluer dans un milieu sain qui offre des habitats accessibles et de qualité. La restauration des habitats est donc nécessaire dans cette partie du fleuve.
[1] Pour plus d’information, consultez l’article intitulé « Restauration des habitats du lac Saint-Pierre : un prérequis au rétablissement de la perchaude » (Le Naturaliste canadien, 2014, no 138, p. 50-61)
Ministères participants
Gouvernement du Canada
- Pêches et Océans Canada
- Environnement et Changement climatique Canada
Gouvernement du Québec
- Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
- Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation
- Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs