Recommandations pour la gestion des matières en suspension (MES) lors des activités de dragage
Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et Environnement et Changement climatique Canada
Décembre 2016
Résumé
Le fleuve Saint-Laurent est un écosystème complexe dont les propriétés physiques changent d’amont en aval. Inaugurée en 1959, la voie navigable du Saint-Laurent, qui s’étend sur une distance de plus de 3200 km, permet aux navires de haute mer de se rendre de l’océan Atlantique aux Grands Lacs. Pour garantir des conditions de navigation sécuritaires, un total d’environ 450 000 m3 de sédiments sont dragués chaque année dans le Saint-Laurent. L’une des principales préoccupations liées au dragage est l’augmentation temporaire des teneurs en matières en suspension (MES), qui peut représenter une menace pour la vie aquatique.
Les critères de qualité des eaux de surface adoptés par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques permettent de protéger la vie aquatique contre les effets néfastes des MES. Ces critères de qualité sont utilisés notamment pour limiter les concentrations de MES des effluents d’eaux usées qui sont rejetés dans l’environnement. Des critères de gestion des MES propres aux activités de dragage sont maintenant définis. Ils tiennent compte des teneurs ambiantes en MES observées dans le Saint-Laurent et des concentrations de MES mesurées en situation de dragage.
En eaux limpides (dont les teneurs ambiantes en MES sont généralement inférieures à 25 mg/L), les concentrations moyennes de MES mesurées à 100 m de la drague et du point de rejet ne doivent pas augmenter de plus de 25 mg/L par rapport aux teneurs ambiantes, tandis qu’à 300 m de la drague et du point de rejet, l’augmentation ne doit pas être supérieure à 5 mg/L par rapport aux teneurs ambiantes. Dans les eaux turbides (dont les teneurs ambiantes en MES sont généralement supérieures à 25 mg/L), les concentrations moyennes de MES mesurées à 100 m de la drague et du point de rejet ne doivent pas augmenter de plus de 100 % par rapport aux teneurs ambiantes, tandis qu’à 300 m de la drague et du point de rejet, l’augmentation ne doit pas être supérieure à 25 mg/L par rapport aux teneurs ambiantes. La concentration moyenne de MES est mesurée pour la période de dragage quotidienne ou pour une période de 6 heures consécutives si le dragage est continu. Ces critères de gestion sont complétés par un ensemble de balises liées à la protection des zones et des espèces aquatiques sensibles ainsi qu’aux usages industriels, commerciaux ou récréatifs.
Équipe de réalisation
Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la lutte contre les Changements climatiques
- Aurélie Mutz, Direction générale du suivi de l’état de l’environnement, Direction des avis et des expertises – Milieu aquatique
- Lise Boudreau, Direction générale du suivi de l’état de l’environnement, Direction des avis et des expertises – Milieu aquatique
- Isabelle Guay, Direction générale du suivi de l’état de l’environnement, Direction des avis et des expertises – Milieu aquatique
- Pierre Michon, Direction de l’évaluation environnementale des projets hydriques et industriels
Environnement et Changement climatique Canada
- Julien Gravière, Division des activités de protection de l’environnement
- Serge Lepage, Division des activités de protection de l’environnement
- Simon Blais, Direction des activités de protection de l’environnement
- François Marchand, Division des activités de protection de l’environnement
- Magella Pelletier, Direction de la science et des technologies, Monitoring et surveillance de la qualité de l’eau
- Myriam Rondeau, Direction de la science et des technologies
Collaboration
- Vincent Escher, étudiant à la maîtrise en environnement, Université de Sherbrooke
- Hélène Houde, étudiante à la maîtrise en environnement, Université de Sherbrooke
- Dominique Robert-Dubord, étudiant à la maîtrise en environnement, Université de Sherbrooke
- Philippe Thibert-Leduc, étudiant à la maîtrise en environnement, Université de Sherbrooke
- Emmanuelle Vallières-Léveillé, étudiante à la maîtrise en environnement, Université de Sherbrooke
- Serge Hébert, Direction générale du suivi de l’état de l’environnement, ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
Révision scientifique
- Hélène Dufour, Direction générale du suivi de l’état de l’environnement, ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
Ce document doit être cité de la façon suivante :
Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et Environnement et Changement climatique Canada, 2016. Recommandations pour la gestion des matières en suspension (MES) lors des activités de dragage. Québec. 64 pages et annexes.
Publié avec l’autorisation de la ministre de l’Environnement et du Changement climatique
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 2016
Publié avec l’autorisation du ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec
© Gouvernement du Québec, 2016
No de cat. : En84-142/2016F-PDF
ISBN : 978-0-660-06669-1 (PDF)